Connaissances fondamentales
Des chercheurs se sont intéressés à la notion de valeurs limites à respecter pour réduire les risques de blessures lors d’une tâche de manutention. Ils ont utilisé pour ce faire trois approches : la biomécanique, la physiologie et la psychophysique. Chacune d’entre elles propose des critères qui lui sont propres. Même si les valeurs recommandées sont de natures différentes et qu’aucun lien direct n’a été établi entre les valeurs limites et une diminution des blessures, on s’entend pour dire que les risques de blessure sont généralement moins élevés lorsque les valeurs recommandées sont respectées. L’hypothèse générale veut qu’une diminution de charge (approche biomécanique), une diminution de la fatigue (approche physiologique) ou encore l’adoption d’un chargement maximum acceptable (approche psychophysique) protège les travailleurs de blessures au dos.
Chacune des approches est présentée par André Plamondon, biomécanicien et chercheur à l’IRSST, dans un document PDF à télécharger.
Approche biomécanique
Basée sur la force de compression maximale s’exerçant sur les vertèbres, elle limite le chargement vertébral à 340 kgf pour une majorité de travailleurs.
Approche physiologique
Basée sur la capacité physiologique maximale des travailleurs, elle vise à limiter la fatigue physique et établit des valeurs limites de dépense énergétique variant entre 3,1 kcal/min et 9,5 kcal/min.
Approche psychophysique
Basée sur la perception des travailleurs, elle établit des valeurs limites de charge acceptable sur une durée de travail prescrite. Utile dans tous les cas, sauf pour les tâches répétitives dépassant six levages/minute.